COMMENT LES ABEILLES FABRIQUENT-ELLES LE MIEL?
Les butineuses recueillent la précieuse substance sucrée avec leur langue et l’aspirent pour la stocker dans leur jabot à raison d’environ 50 μl par opération.
C’est là, dans le jabot³⁹ (partie de l’œsophage), que commence le lent processus de transformation du nectar (ou du miellat) grâce à l’ajout de sécrétions issues des glandes salivaires. Ces sécrétions renferment des enzymes responsables de la conversion du saccharose en glucose et en fructose ainsi que de la transformation du glucose en peroxyde d’hydrogène (H2O2) et en acide gluconique.
Les butineuses effectuent plusieurs dizaines de voyages par jour pour rapporter le fruit de leur récolte. Elles l’échangent ensuite de langue à langue avec leurs congénères: on parle de trophallaxie.
Ce procédé, qui augmente la surface d’échange avec l’air, permet d’abaisser la teneur en eau: le produit se concentre progressivement en sucres. Il est déposé dans les alvéoles, qui ne pourront être operculées qu’une fois la teneur en eau adéquate atteinte. Cette dernière étape de déshydratation est réalisée par les ventileuses qui créent un courant d’air chaud en battant des ailes. Cet air chaud et sec se charge de l’humidité excessive du miel, puis est rejeté à l’extérieur de la ruche jusqu’à ce que la teneur en eau descende à environ 18%. À ce stade, les alvéoles sont fermées à l’aide d’une fine couche de cire qui sert d’opercule. Cette étape de séchage peut prendre de deux à cinq jours selon les conditions climatiques, la force de la colonie et la quantité de nectar à assécher³.
3. Traité Rustica de l’apiculture. Rustica. 2011, p. 354-355.
Source : Nature & Vitamines P.19-20
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– CARDINAULT. N –